Année A
Le mercredi de la 19e
semaine du temps ordinaire
Blanc
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Saints du jour : Saint Étienne Roi de Hongrie (977-1038) ; Saint Roch Pèlerin (1295-1327)
Livre
du Deutéronome 34,1-12.
En ces jours-là, Moïse monta des steppes de Moab au mont Nébo, au sommet du Pisga, qui est en face de Jéricho. Le Seigneur lui fit voir tout le pays : Galaad jusqu’à Dane, tout Nephtali, le pays d’Éphraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu’à la Méditerranée, le Néguev, la région du Jourdain, la vallée de Jéricho ville des Palmiers, jusqu’à Soar.
En ces jours-là, Moïse monta des steppes de Moab au mont Nébo, au sommet du Pisga, qui est en face de Jéricho. Le Seigneur lui fit voir tout le pays : Galaad jusqu’à Dane, tout Nephtali, le pays d’Éphraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu’à la Méditerranée, le Néguev, la région du Jourdain, la vallée de Jéricho ville des Palmiers, jusqu’à Soar.
Le Seigneur lui dit : « Ce pays que tu vois, j’ai juré à Abraham, à Isaac et à Jacob de le donner à leur descendance. Je te le fais voir, mais tu n’y entreras pas. »
Moïse, le serviteur du Seigneur, mourut là, au pays de Moab, selon la parole du Seigneur.
On l’enterra dans la vallée qui est en face de Beth-Péor, au pays de Moab. Mais aujourd’hui encore, personne ne sait où se trouve son tombeau.
Moïse avait cent vingt ans quand il mourut ; sa vue n’avait pas baissé, sa vitalité n’avait pas diminué.
Les fils d’Israël pleurèrent Moïse dans les steppes de Moab, pendant trente jours. C’est alors que s’achevèrent les jours du deuil de Moïse.
Josué, fils de Noun, était rempli de l’esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains. Les fils d’Israël lui obéirent, ils firent ce que le Seigneur avait prescrit à Moïse.
Il ne s’est plus levé en Israël un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur rencontrait face à face.
Que de signes et de prodiges le Seigneur l’avait envoyé accomplir en Égypte, devant Pharaon, tous ses serviteurs et tout son pays !
Avec quelle main puissante, quel pouvoir redoutable, Moïse avait agi aux yeux de tout Israël !
Psaume 66(65),1-3a.5.8.16-17.
Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme ;
quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,15-20.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »
Extrait
de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymne inédite (citée dans A. Louf, « Apprends-nous à prier, Eds Foyer ND 1972, p. 158)
« Je
suis là, au milieu d'eux »
Celui
qui célèbre tout seul au cœur du désert,
il est une assemblée nombreuse.
Si deux s'unissent pour célébrer parmi les rochers,
des milliers, des myriades sont là, présents.
S'il y en a trois qui se rassemblent,
un quatrième est parmi eux.
S'il y en a six ou sept,
douze mille milliers sont rassemblés.
S'ils se mettent en rang,
ils remplissent le firmament de prière.
Sont-ils crucifiés sur le roc, et marqués d'une croix de lumière,
l'Église est fondée.
Sont-ils réunis,
l'Esprit plane sur leurs têtes.
Et quand ils terminent leur prière,
le Seigneur se lève et sert ses serviteurs (Lc 12,37 ; Jn13,4).
il est une assemblée nombreuse.
Si deux s'unissent pour célébrer parmi les rochers,
des milliers, des myriades sont là, présents.
S'il y en a trois qui se rassemblent,
un quatrième est parmi eux.
S'il y en a six ou sept,
douze mille milliers sont rassemblés.
S'ils se mettent en rang,
ils remplissent le firmament de prière.
Sont-ils crucifiés sur le roc, et marqués d'une croix de lumière,
l'Église est fondée.
Sont-ils réunis,
l'Esprit plane sur leurs têtes.
Et quand ils terminent leur prière,
le Seigneur se lève et sert ses serviteurs (Lc 12,37 ; Jn13,4).
Saint Étienne
Roi de Hongrie
(977-1038)
Roi de Hongrie
(977-1038)
Les
Hongrois étaient les descendants de ces fiers et terribles envahisseurs connus
sous le nom de Huns. Étienne eut le bonheur d'être l'apôtre en même temps que
le roi des Hongrois, et de les civiliser.
Avant
sa naissance, sa mère eut une vision de saint Étienne, martyr, lui prédisant
que son enfant achèverait l'œuvre de la conversion de la Hongrie, commencée par
ses parents. Aussi le prédestiné reçut-il au baptême le nom d'Étienne. Ses
premières inclinations le portèrent à Dieu ; sa première parole fut le nom de
Jésus ; ses études furent aussi remarquables par ses succès que par sa piété.
É
|
tienne avait
vingt ans quand il succéda à son père. Pour donner tous ses soins à la
christianisation de son royaume, il commença par établir une paix solide avec
tous ses voisins. Ce ne fut pas sans peine que le pieux roi put mener à bonne
fin son entreprise ; son peuple était tout barbare et endurci dans les
superstitions du paganisme ; il lui fallut soutenir une guerre contre ses
propres sujets; mais le jeûne, l'aumône et la prière lui assurèrent la
victoire. Étienne fit alors venir des apôtres pour évangéliser cette nation
ignorante et grossière ; il publia des lois très sévères contre le meurtre, le
vol, l'adultère, le blasphème et d'autres crimes ; il pourvut à la protection
des veuves et des orphelins et à la subsistance des pauvres ; il fonda et
enrichit les églises: aussi vit-on bientôt ce pays offrir une magnifique
végétation chrétienne.
Dans
toutes ses œuvres, le saint roi était secondé par sa pieuse épouse, Gisèle,
sœur de l'empereur saint Henri. L'humilité accompagnait tous les bienfaits du
prince ; souvent il choisissait la nuit pour accomplir ses œuvres de charité ;
il lavait en secret les pieds des pèlerins, et cachait discrètement ses
aumônes. Un jour qu'il était sorti incognito pour distribuer de l'argent aux
malheureux, comme il n'avait point réussi à contenter tout le monde, il fut
dévalisé et foulé aux pieds ; loin de s'en fâcher et de se faire connaître, il
offrit à la Sainte Vierge cette humiliation et résolut de ne jamais rien
refuser à aucun pauvre. Il était impossible que ses revenus pussent suffire à
tant de charités, sans quelque merveille d'en haut. Un jour qu’Étienne priait,
absorbé en Dieu, il fut enlevé en l'air par les Anges jusqu'à ce que son
oraison fût achevée. Dieu opéra en sa faveur beaucoup d'autres prodiges.
Ses dernières années furent éprouvées par
des maladies, qu'il supporta avec patience et courage.
Curiosité
sur la couronne de saint Étienne surmontée d'une croix inclinée
La
couronne de Hongrie est actuellement composée d'une croix inclinée, d'une calotte sphérique et d'un cercle
précieux, ayant pour poids 2 056 grammes.
L'inclinaison de la croix est due à une circonstance fortuite. Lors d'un bouleversement politique, la reine Isabelle voulut emporter la sainte couronne. Elle la mit dans un coffret trop étroit et en s'appuyant sur le couvercle pour le fermer, elle fit céder la croix qui s'inclina sur un côté. Depuis lors, la couronne est restée en cet état, les Hongrois ayant poussé le scrupule jusqu'à vouloir lui conserver ce défaut accidentel.
L'inclinaison de la croix est due à une circonstance fortuite. Lors d'un bouleversement politique, la reine Isabelle voulut emporter la sainte couronne. Elle la mit dans un coffret trop étroit et en s'appuyant sur le couvercle pour le fermer, elle fit céder la croix qui s'inclina sur un côté. Depuis lors, la couronne est restée en cet état, les Hongrois ayant poussé le scrupule jusqu'à vouloir lui conserver ce défaut accidentel.
Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints...) ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
Saint Roch
Pèlerin
(1295-1327)
Pèlerin
(1295-1327)
R
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och était
fils d'un gouverneur de Montpellier ; ses pieux parents, déjà avancés en âge,
obtinrent sa naissance par leurs persévérantes prières, se promettant de donner
à Dieu l'enfant qu'il leur accorderait. Cet enfant du miracle naquit avec une
croix rouge sur la poitrine, gage d'une toute particulière prédestination. Dès
l'âge de cinq ans, il commençait à châtier son petit corps par des privations ;
il se signala, en grandissant, par une grâce spéciale d'hospitalité envers les
pauvres et les voyageurs.
Il
n'avait pas vingt ans, quand il eut la douleur de perdre successivement son
père et sa mère. Aussitôt, il vendit ses biens, se fit pauvre du Christ, à
l'exemple de saint François d'Assise, entra dans le Tiers Ordre, et vêtu en
pèlerin, il prit le chemin de Rome, en demandant l'aumône. La peste sévissait
en Italie sur son passage ; il se dévoua au soin des pauvres pestiférés ;
passant devant leurs lits, il prenait leurs mains, leur faisait faire le signe
de la Croix, et tous se levaient guéris. À Rome, les miracles se multiplièrent
sous ses pas ; il y vécut trois ans sans faire connaître son nom et son
origine, même au Pape.
En
retournant dans son pays, il fut saisi par la peste et se retira mourant dans
une cabane, au bord d'une forêt, où un chien lui apportait chaque jour un petit
pain. Guéri par l'intervention du Ciel, il reparut à Montpellier comme un
étranger, méconnu par le gouverneur, son oncle, et jeté en prison comme espion
; là, au bout de cinq ans, il mourut étendu à terre, muni des sacrements. On le
reconnut à la croix rouge marquée sur sa poitrine. Ses obsèques furent un
triomphe. Son culte est devenu et demeure populaire dans toute l'Église. Cette
courte notice fait deviner l'origine de l'expression si connue : Saint Roch et
son chien.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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